La crise du Covid et la “traitrise” de Mediapro ont failli tué la Ligue 1 mais l’ont peut-être sauvée aussi. Sans cette pandémie, qui a mis certains de nos clubs au bord de la faillite, nous ne nous serions pas remis en question.
Sans cette pandémie, nous ne serions pas passés à 18 clubs (ce sera en 2023) – ce qui offrira plus de repos aux joueurs et plus d’argent aux clubs. Ils ne pourront plus se plaindre de ne pas pouvoir jouer la Ligue Europa sous prétexte qu’il y a trop de matchs au calendrier. Sans cette pandémie, nous n’aurions jamais levé 1,5 milliards d’euros auprès du fonds d’investissement anglo-saxon CVC. Sans cette pandémie, le foot français allait dans le mur à cause de son conservatisme et du “chacun pour soi”. Cet argent frais va permettre aux clubs de rembourser leurs dettes, d’avoir une meilleure visibilité et de pouvoir investir dès cet été. Je vous parie que le mercato estival va être animé cette année.
D’autres changements ont été actés par la Ligue et les clubs :
– Le partage des droits télé sera moins égalitaire (on aime où on n’aime pas) afin que les plus forts soient mieux récompensés financièrement et qu’ils aient les armes pour se battre sur la scène européenne.
– Une société de commercialisation des droits audiovisuels a été créée afin d’être plus flexible et d’augmenter significativement les droits télé lors du prochain appel d’offres.
Le plan de Vincent Labrune peut être critiquable, voire même dangereux, mais il a le mérite d’essayer de bouleverser nos vieilles habitudes et surtout son plan est cohérent. Si sa stratégie fonctionne, les droits TV vont considérablement augmenter et la Ligue 1 attirer de nouveaux investisseurs mais pour cela il faut que les résultats sportifs et le spectacle soient au rendez-vous. Il prend des risques mais on ne peut pas dire qu’il manque d’ambition.
Personnellement, j’ai envie d’être optimiste après cette saison qui a été la plus prolifique en buts depuis 39 ans : 1067 exactement, soit 2,81 buts/match.